Cet article du professeur Simon Collin (en pré-publication) dresse un portrait sociolinguistique des travailleurs étrangers temporaires agricoles au Québec et dégage des pistes didactiques susceptibles de favoriser leur apprentissage du français durant leur séjour migratoire. Il ressort des résultats obtenus que les travailleurs étrangers temporaires ne disposent pas des conditions nécessaires à leur appropriation du français durant leur séjour au Québec.
Cette situation défavorable les distingue alors d'autres types de migrants (p. ex., les travailleurs qualifiés) qui, s’ils disposent de compétences linguistiques tout aussi limitées à leur arrivée, peuvent pour leur part bénéficier de situations linguistiques nettement plus riches et variées en contexte d’immersion, favorisant leur appropriation du français. L’existence d’un régime migratoire à deux vitesses, basé sur une inégalité de statut, se reflèterait donc également dans une situation sociolinguistique inégalitaire.
Pour en savoir plus : https://journals.lib.unb.ca/index.php/CJAL/FirstView